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Procès d’une agression nocturne, quand le passé resurgit pour un nouveau citoyen français

Hier après-midi, au tribunal de Mamoudzou, la comparution immédiate de M’chindra, un jeune homme récemment naturalisé français au passé délinquant, a dévoilé les détails d’une attaque sur un automobiliste. La décision du tribunal a été rendue, laissant place à une réparation du préjudice causé.

L’incident s’est déroulé aux alentours de minuit, le soir du 15 juillet, à l’entrée du village de Passamainty. Djambae revenait chez lui et était au volant de sa voiture, circulant sur la file de droite. Soudain, une autre voiture a surgi à vive allure sur la file inverse, en faisant des appels de phare. Surpris et désorienté, Djambae n’a eu que très peu de temps pour réagir.

Devant lui, il a été confronté à un scénario effrayant, une masse de personnes dressait un barrage improvisé à l’aide de poubelles, juste devant le rond-point du collège. La panique l’a envahi et, cherchant à échapper à cette situation dangereuse, il a tenté de faire marche arrière. Malheureusement, ses efforts n’ont fait qu’aggraver la situation, et il s’est retrouvé bloqué dans un terrain vague, pris au piège dans cette situation chaotique.

La situation a rapidement dégénéré lorsque plusieurs individus ont assailli la voiture de Djambae. L’un des agresseurs, armé d’une hache, a frappé violemment le pare-brise, le sommant de couper le contact. Grâce à un regain de courage, la victime a réussi à reprendre le contrôle de son véhicule et à s’échapper du terrain. C’est alors que l’assaillant a lancé sa hache, brisant le pare-brise arrière du véhicule.

Secoué par cette terrible expérience, Djambae est retourné précipitamment à Tsingoni.

Cependant, dans le chaos de l’attaque, il a pu reconnaître l’un de ses agresseurs, l’homme à la hache. Il s’avère qu’ils avaient fréquenté le même collège par le passé. Cette identification cruciale a permis aux forces de l’ordre de mettre la main sur le suspect par la suite.

Le nom de l’agresseur a été révélé comme étant M’chindra, un jeune homme vivant dans un bidonville et ayant connu une enfance difficile. Les antécédents judiciaires de M’chindra font état de plusieurs condamnations pour vol en réunion et violence aggravée, ce qui témoigne de sa tendance à l’excès de violence. Il avait même été arrêté précédemment et reconduit à la frontière en direction d’Anjouan.

Malgré son lourd passé délinquant, il y a seulement deux mois, Monsieur M’chindra a eu la chance d’obtenir la nationalité française.

Alors que pendant l’enquête il a nié en bloc, devant les juges, M’chindra a reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Il a expliqué ses agissements en assurant qu’il voulait simplement faire peur à l’automobiliste et qu’il n’avait absolument pas l’intention de lui causer du mal.

M’chindra a été condamné à une peine de 2 ans d’emprisonnement, assortie d’une amende de 2600 euros, en guise de réparation du préjudice causé à la victime.

Christophe Youssouffa pour France Mayotte Matin

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