
Devant les grilles du rectorat, une dizaine d’apprentis en classe préparatoire aux études pharmaceutiques ont manifesté leur colère. Ces jeunes, formés par un organisme privé du département en lien avec l’Académie de Reims, dénoncent une situation ubuesque : leur établissement refuse de prendre en charge les frais de déplacement en métropole pour passer l’examen final. Une épreuve pourtant incontournable pour valider leur formation.
Mais le problème ne s’arrête pas là. Quatre d’entre eux ne peuvent même pas quitter le territoire, faute de papiers en règle. Face à cette impasse, ils ont demandé au rectorat de leur organiser une session d’examen sur place. Une demande aussi logique que vaine : le diplôme qu’ils espèrent décrocher n’est tout simplement plus reconnu par le ministère depuis juin 2024.
Résultat : des mois d’efforts, d’espoir et de sacrifices réduits à néant. Aucun débouché, aucune validation. Un gâchis administratif et humain, symptomatique des dysfonctionnements de certaines filières de formation à Mayotte. Les jeunes, en colère mais déterminés, réclament désormais des réponses. Et des solutions. Car ils refusent d’être, une fois de plus, les oubliés du système.