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Les armes létales sont autorisées pour réduire les meutes de chiens errants

Les manifestions d’habitants à Mtsapére en réaction à l’insécurité grandissante dans les rues de la commune avaient conduit les élus et le préfet à se réunir à plusieurs reprises pour mettre au point une organisation adaptée pour ramener le calme dans les rues. Au moins deux réunions de travail avait pu se ternir en présence des élus de Mamoudzou, du Préfet et du Procureur de la République pour la première ; en présence des Maires, du Préfet et de l’association des Maires pour la seconde. Les élus avaient pu alors mettre en avant la nécessité de lutter de manière plus active contre les chiens errants.

En effet, ces derniers sont devenus, pour les délinquants, un « outil » pour les agressions et aussi un joli moyen de se faire de l’argent par l’organisation de combats. Ces situations de maltraitance animale ne sont rien au regard des conditions de vie décrites par les forces de l’ordre quand elles découvrent sur le terrain les tortures infligées aux animaux et notamment aux femelles et aux petits. Les chiens errants génèrent, bien malgré eux, par conséquent des points de crispation dans les quartiers rendant parfois plus difficiles les accès aux forces de l’ordre et à la population des dits quartiers, un véritable avant poste pour les zones de non droit. Les élus avaient alors demandé, la possibilité d’utiliser des armes létales pour limiter leur prolifération et aussi faciliter le reprise en mains de certaines zones.

Le Préfet, d’accord sur le principe, avait alors dit qu’il regarderait comment légalement cette disposition pouvait être mise en place. C’est chose faite puisque Thierry Suquet a signé un arrêté le 21 mars dernier fixant les nouvelles règles. Ainsi les services de l’Etat dans le cadre d’opérations urgentes pour sécuriser les personnes, préserver l’environnement, protéger la faune sauvage (comme les tortues) pour la sécurité alimentaire pourront ordonner la destruction de meutes via des armes à feu. C’est le lieutenant de louveterie qui se chargera des mises à mort seul ou en binôme en coordination avec l’autorité requérante (forces de l’ordre, préfet, deal ou daaf). Le principe de l’urgence étant de mise, le lieutenant de louveterie pourra être réquisitionné par la police ou la gendarmerie. Le préfet pourra aussi via un arrêté ordonner les destructions. Espérons que cette disposition fasse aussi retomber la pression sur les refuges qui ne cessent de se faire attaquer pour que les chiens soient volés. Malheureusement ces animaux sont devenus précieux aux yeux des voyous.

C’est donc une avancée majeure pour le département non seulement pour faciliter le retour à la sécurité mais aussi pour lutter contre les attaques des chiens affamées contre les œufs des tortues ou les bébés émergents, contre les œufs et les nids des oiseaux nichant au sol par exemple.

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