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Le gouvernement ne ferme pas totalement la porte à une intervention de Frontex à Mayotte

Pour lutter contre l’immigration de masse, l’Union Européenne s’est dotée d’un outil spécifique, l’agence Frontex. Or, celle-ci n’intervient que dans le périmètre espace Shengen dont Mayotte ne fait pas partie. Les agents de Frontex n’y interviennent donc pas malgré la très importante pression migratoire qui y règne.

C’est pourquoi le député Mansour Kamardine a interpellé le gouvernement sur la question le 20 septembre dernier.

 

La réponse vient de tomber et elle ouvre des perspectives.

 

“Le territoire européen de la France fait partie de l’espace de libre-circulation aussi nommé espace Schengen, ce qui exclut les territoires ultra-marins de la France, conformément au Code frontières Schengen de 2016. Le règlement 2019/1896 relatif au corps européen de gardes-frontières et de gardes-côtes dit EBCG 2.0 mandate l’agence Frontex pour intervenir sur l’ensemble de l’espace Schengen afin de garantir la sécurité aux frontières extérieures des États membres de l’espace Schengen, dont le département de Mayotte est donc exclu. Toutefois, le règlement EBCG 2.0 ne comporte aucune disposition limitant le champ géographique des opérations de retour de migrants irréguliers. Les définitions relatives aux opérations de retour renvoient à la directive européenne 2008/115/CE, qui vise l’ensemble du territoire de l’Union européenne. L’agence Frontex peut donc intervenir en matière de retour à partir de Mayotte” répond le gouvernement qui ajoute : “Cette option est en cours d’examen. Les efforts nationaux mobilisent tous les vecteurs pour optimiser la sécurité de nos frontières et lutter toujours plus efficacement contre l’immigration illégale à Mayotte : relations diplomatiques, ressources européennes, moyens de détection nautiques, terrestres et aériens, approfondissement du travail judiciaire…”

 

La porte n’est donc pas fermée pour une ou des interventions Frontex à Mayotte qui se retranche toutefois sur la mise en place en 2019 de l’opération Shikandra. Il est encore rappelé que “plus de 1 200 militaires de la gendarmerie et policiers, soit 400 effectifs supplémentaires depuis 2015” sont affectés à Mayotte.

C’est une manière de botter en touche…

 

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