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La direction promet des changements aux agents des archives du CHM

Alors que les agents des services des archives du CHM exercent leur droit de retrait depuis le 29 avril, la direction de l’hôpital leur a répondu.

Si l’image de l’archiviste isolé dans un sous-sol et le nez plongé dans les cartons ne devrait être qu’un cliché, elle devient une triste réalité entre les murs du Centre hospitalier de Mayotte. Hier pourtant, les agents des services des archives du CHM prenaient bel et bien l’air sur le parking jouxtant l’héliport. « Nous on est toujours là, on ne lâche rien ! », clame l’une des archivistes de l’hôpital. La jeune femme et ses collègues exercent en effet leur droit de retrait depuis le 29 avril 2021, et une lettre envoyée à la direction regroupant l’ensemble de leurs problèmes.

« C’est un problème vieux de trois ans »

Et ces derniers, pour le moins nombreux, concernent essentiellement l’état des locaux des archives, vétustes, insalubres, non conformes aux règles d’hygiène que devraient respecter chaque lieu accueillant des êtres humains. Quatre « magasins » dédiés aux archives existent au CHM, mais aucun d’eux ne semble épargné par les soucis d’insalubrité que déplorent les employés du service. « C’est un problème vieux de trois ans, regrette Rafsa Youssouf, représentante du personnel en CHSCT. La direction ne fait que des réunions, des visites et des déménagements. Nous demandons aujourd’hui une concrétisation pour les conditions des travailleurs. »

La direction a justement réagi, hier après-midi, en publiant un communiqué dans lequel elle met en cause les prestataires. La direction s’engage aussi à effectuer l’entretien des locaux, et évoque la construction d’un deuxième hôpital sur la question du manque de place. Sur ces doléances, plusieurs échanges de mails existent, certains datant de la fin de l’année 2019 et demandant des mesures quant à ces problèmes. Sous l’IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers), les agents doivent travailler dans un couloir exigu, sans lumière naturelle, de point d’eau, ni même de toilettes. C’est dans celles du service de médecine qu’elles et ils doivent faire leurs besoins, en pleine période épidémiologique…

Cafards, mouches, scolopendres…

La description des deux magasins de Jacaranda ne donnent pas non plus envie d’y aller, encore moins d’y travailler. L’un d’eux ne possède pas d’issue de secours. L’autre subit des odeurs et des inondations quand il pleut. Problème : les dossiers des patients sont stockés sur de simples palettes. En effet, des racks destinés au rangement des cartons ont été demandés depuis plusieurs mois par les archives, sans résultat. « Tous les patients ne peuvent pas avoir accès à leurs dossiers, puisque ceux-ci sont entassés en vrac », explique Rafsa Youssouf.

Enfin, les nouveaux bureaux des services des archives sont peut-être les plus problématiques. Cafards, mouches, scolopendres… Des nuisibles mettent en danger les dossiers, à cause d’une bouche d’égout qui est au sol, et du local à poubelles, qui était à l’origine juste à côté des archives. Dorénavant déplacé de quelques mètres, le problème des insectes reste cependant d’actualité selon les agents des archives du CHM, qui demandent aussi un revêtement de sol depuis plusieurs semaines, et qui ont donc vu leur direction leur répondre favorablement.

Un article d’Axel Nodinot, à retrouver dans l’édition du vendredi 7 mai 2021 de France Mayotte Matin.

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