Top pub
Top pub
Top pub
Top pub

29 jours de barrages et les déchets s’accumulent

Les barrages ont la vie dure à Mayotte. Après plus de trois semaines de mobilisation, la circulation ce lundi était encore difficile sur les routes du territoire et pour prendre la barge. Les routes ont été ouvertes dans certains endroits, mais dans la majorité des cas, les barrages sont toujours en place malgré une journée de samedi où la circulation avait pu reprendre un temps.

Les barrages sont tenaces à Mayotte. La mise sur « le côté » des routes des barrages annoncés par Abdou Badirou à la sortie de l’assemblée générale tenue par les Forces vives à Tsararano vendredi dernier n’a pas survécu au weekend. En effet, les points de blocages étaient encore très nombreux à 5h00 sur l’ensemble du territoire. Mtsangamouji au carrefour Milou, à Chirongui, Tsingoni, Bandraboua, Coconi, Chiconi, Tsararano, Mtsamboro, Mramadoudou, Bandrélé, la barge de Dzaoudzi ou encore Combani étaient concernés par des blocages. Certains de ces barrages laissaient passer les véhicules sur une seule voie, sans savoir s’ils n’allaient pas fermer quelques heures plus tard. À noter que ce lundi matin, le barrage à Passamainty était ouvert, permettant aux habitants du secteur de se rendre à Mamoudzou. La situation devient de plus en plus catastrophique. Les ordures ménagères et les déchets en tout genre s’accumulent sur le bord des rues des villages, plongeant la population dans des conditions de vie insalubres. Les camions du Sidevam et de la société Star ont beaucoup de difficultés à effectuer leur travail. Mayotte se transforme en un terrain parfait pour la propagation de maladies telles que le choléra, qui a déjà causé plusieurs morts aux Comores, dont un jeune de 15 ans. Il est urgent de trouver une solution pour une sortie de crise afin de rétablir la circulation sur l’ensemble du territoire.
De son côté, Safina Soulou, présidente du Collectif des citoyens de Mayotte 2018, et la délégation de Cavani devaient rencontrer le préfet ce lundi pour aborder la question du démantèlement du stade de Cavani. Le Bureau des étrangers de la préfecture est toujours fermé étant donné que le camp de migrants est toujours en place. « Il faut qu’il y ait une reprise de dialogue avec le préfet », précise Safina Soulou, avant d’ajouter que le collectif continuera à bloquer la préfecture tant que « une décision ne sera pas prise entre la population et la préfecture ». La reprise des discussions avec le préfet est une bonne nouvelle, reste à savoir sur quoi débouchera cette rencontre. Un signal positif émanant de la préfecture de Mayotte pourrait permettre de faciliter une sortie de crise ou tout du moins que la levée des barrages soit à nouveau à l’ordre du jour. Pendant ce temps, Ousseni Ben Issa et Ambdilwahedou Soumaïla ont été reçus par Marie Guevenoux.

Anthony Maltret
Pour France Mayotte matin

Articles associés