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Une rentrée scolaire en « mode dégradée »

19h50 :

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“La rentrée du lundi 12 mars risque de se dérouler en « mode dégradé ». En effet, le mouvement de contestation initié le 20 février s’est actuellement intensifié et les déplacements de personnes sur des trajets véhiculés sont à de nombreux endroits impossibles. A ce jour les transports scolaires ne semblent pas pouvoir être mis en œuvre ce qui aura aussi un impact sur la venue de nos élèves en établissements du second degré et ce même si l’on a pu noter la semaine précédant les vacances une fréquentation de plus de 69% en moyenne” indiquait ainsi le vice-rectorat visiblement inquiet pour les personnels mais aussi les élèves. Dans cet esprit, un dispositif de secours a été anticipé : “dans le respect du droit de grève et de l’opinion de chacun, les établissements et les circonscriptions ont été destinataires d’un courrier qui oriente l’accueil des élèves qui se présenteraient. Les personnels non grévistes empêchés pourront se rendre dans l’établissement du 2nd degré ou dans leur école pour le 1er degré le plus proche de leur domicile. S’il n’est pas dans notre intention d’apparaître provocateur, il nous appartient d’assurer au mieux notre mission de service public. Je sais pouvoir compter sur vous en cette période difficile” conclut Madame le vice-recteur Nathalie Costantini qui a parfaitement pris la mesure de la gravité du moment, surtout avec le préavis de grève déposé par la FSU.

“Les collègues ont été destinataires d’un message du vice-rectorat adressé spécifiquement aux enseignants et le SNES Mayotte a par ailleurs pris connaissance d’une autre communication du VR adressé aux chefs d’établissements. De l’avis des plus anciens d’entre nous, on n’a jamais vu une telle réaction de la part d’un VR depuis 2005. Marque d’affolement ou pas, cela reste inacceptable” s’indigne la FSU qui n’accepte pas le terme d’une rentrée en “mode dégradé”. “C’est le moins qu’on puisse dire alors que, depuis trois semaines se déroule et se poursuivra la semaine prochaine une grève générale avec des barrages un peu partout sur l’île. Mais le VR au prétexte de “ne pas adopter une attitude provocatrice aux yeux de la population” prétend réorganiser les services en appliquant un “principe de proximité géographique”, nouveau concept et qui concernerait les élèves comme les enseignants !” détaille le syndicat. C’est en effet nouveau et cela donne la dimension de la crise qui frappe le territoire et laisse quelque peu circonspect. Faut-il lancer dans les rues personnels et élèves en leur faisant prendre de gros risques ?

Plus d’infos demain dans France Mayotte matin

(Samuel Boscher / France Mayotte matin)

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