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Sursis et peine aménageable pour une rixe à la machette à la sortie du Barfly

Hier comparaissaient au tribunal les auteurs d’une rixe violente, qui a éclaté devant la boîte de nuit le Barfly, à Mamoudzou, en avril 2018.

Sur place, les policiers constatent la présence de deux personnes blessées, l’une au doigt sectionné, et l’autre avec des plaies importantes sur le flanc gauche et sur la pommette droite. Selon les premiers éléments recueillis, les policier comprennent que les deux hommes se seraient battus avec une machette et un couteau, bien que les armes n’aient jamais été retrouvées.

Les témoignages de des deux prévenus/victime seront littéralement différents. C.A, dont le doigt a été sectionné, racontera qu’il sortait du club pour suivre sa femme partie un peu en avance. Et une fois sur le parking, il voit un homme tenter de forcer la porte du véhicule où se trouve sa femme et son amie. Un troisième homme, M.F., serait alors intervenu avec une machette, s’en prenant à C.A. Un témoignage particulièrement confus qui n’apportera que peu d’éclairage sur les faits réels, l’ivresse importante des différents protagonistes de l’affaire n’aidant probablement pas.

Selon la version de l’autre prévenu, M.F, celui-ci aurait simplement tenté de s’interposer pour empêcher que les choses ne dégénèrent. Avec une machette. « Pourquoi vous intervenez dans une histoire qui ne vous concerne pas ?, demandait la juge. C’est une altercation qui ne vous regarde pas du tout, vous êtes saoul, et pour résoudre les choses vous revenez avec une machette ? »

« C’était pour lui montrer que tout le monde a des couteaux, pour qu’il lâche le sien » répondra M.F. Une stratégie curieuse. Il expliquera ensuite que C.A. l’aurait attaqué alors qu’il retournait au Bar Fly, de plusieurs coups de couteau.

Autant de versions que de témoignages. À en croire le mutilateur avéré, il n’aurait rien fait, même pas levé le petit doigt, sans mauvais jeu de mot.
« Il s’est coupé lui-même » tentera même M.F. Il se serait coupé le doigt tout seul ? Un argument audacieux, surtout lorsque les mots « raccourcissement du 5ème moignon » sont prononcés par les juges.

La procureure rappellera que cette affaire relève d’un bon exemple, notamment pour les jeunes, quant aux risques de la prise d’alcool. Elle demandera une peine de 12 mois ferme pour C.M, et 4 ans d’emprisonnement pour M.F dont trois ans de sursis probatoire.

Finalement, C.A. écopera de 10 mois avec sursis, et une interdiction de détenir ou de porter une arme pendant 5 ans. L’autre, M.F., sera condamné à trois ans de prison dont deux ans avec sursis probatoire. Une peine aménageable, le condamné ne fera pas nécessairement de prison ferme. À la vue de la gravité, l’on peut facilement affirmer que tous deux sont passés à deux doigts de condamnations bien plus graves…

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