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« Pas d’éducation sans sécurité, pas de sécurité sans éducation »

13h30:

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La CGT Éduc’action, qui a suspendu sa participation au mouvement de grève générale, a décidé de s’exprimer à son tour suite aux derniers propos tenus à l’assemblée par la ministre des Outre-mer, Annick Girardin. En ce qui concerne sa volonté de mettre en place une conférence sur l’avenir de Mayotte, le syndicat répond:

« De qui se moque-t-on ? Le constat est là, limpide, en quoi une nouvelle réunion produirait-elle un effet quelconque ? Ce n’est donc certainement pas d’une énième réunion dont Mayotte a besoin mais d’annonces claires et lisibles en termes de moyens, afin d’envisager à court terme une amélioration significative de la situation. »

Au sujet de l’éducation, le syndicat poursuit: « Ce dont souffre Mayotte, c’est d’un sous-investissement coupable, depuis de trop nombreuses années, dans ses services publics. Ne l’oublions jamais, ce sont les services publics qui permettent de lutter contre la pauvreté, de favoriser l’intégration de tous et de donner des perspectives aux jeunes. Aussi, si à très court terme il ne peut y avoir d’éducation sans sécurité, il ne pourra y avoir, à plus long terme, de sécurité sans éducation.

La CGT Éduc’action Mayotte réitère donc sa revendication principale, un choc d’investissement public dans le secteur de l’éducation comprenant à court terme :

  • La Construction de 500 salles de classes dans le 1er degré ;
  • Une dotation financière spécifique pour l’achat de matériels pédagogiques dans les écoles ;
  • La construction de 10 collèges et 4 Lycées avec des internats ;
  • Un plan de rénovation ambitieux des structures existantes comprenant la construction d’équipements de restauration scolaire ;
  • Le classement en REP+ de tout Mayotte (1er et 2nd degré, lycées compris) ;
  • Le recrutement immédiat de 300 personnels de vie-scolaire ;
  • La création de 300 postes de personnels techniques et administratifs (y compris de catégorie B);
  • La création de 100 postes de personnels de santé, de services sociaux et d’orientation ;
  • La création de 1000 postes d’enseignants permettant de faire baisser sensiblement le nombre d’élèves par classe ;
  • La restauration de l’attractivité du département afin de pourvoir ces postes en enseignants titulaires ;
  • La formation et la titularisation des contractuels qui souhaitent s’inscrire dans la carrière ;
  • Le respect des engagements concernant l’AGS.

Dans le secteur de l’éducation, le mouvement social en cours doit permettre l’aboutissement de ces revendications et la CGT Éduc’action Mayotte y prendra toute sa part. Plus globalement, le gouvernement doit enfin assumer ses responsabilités et entendre la population de Mayotte qui demande davantage de services publics et de justice sociale. »

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