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Nouvelle saisie importante de produits de contrebande à bord d’un kwassa

Mayotte est une passoire en matière d’immigration clandestine. C’est aussi devenu avec le temps une plateforme de contrebande alimentant les réseaux au départ d’Anjouan. Ceux-ci mettent les bouchées doubles ces derniers temps, mais les saisies sont là…

La police aux frontières de l’unité nautique était comme à son habitude sur l’eau le 28 mars dernier aux alentours de 22 heures, lorsque l’équipage qui croisait au large de Longoni au niveau de la grande passe, a intercepté un kwassa. A bord, se trouvaient 10 passagers et un passeur, tous étrangers sans titre soit en situation irrégulière dans les eaux territoriales, mais aussi 9 colis contenant au total 450 cartouches de cigarettes de la désormais tristement célèbre marque Coelacanthe. Comme la procédure l’exige, le passeur-pilote a été poursuivi pour des faits d’aide aggravée à l’entrée irrégulière, entrée irrégulière sur le territoire et importation en contrebande de produit de tabac manufacturé.

Les candidats à l’immigration clandestine ou passagers long-bord de la barque ont quant à eux fait l’objet d’une procédure administrative en vue d’un éloignement vers les Comores. Pour leur part, les cigarettes saisies ont été remises au service des douanes de Pamandzi, non pas pour qu’elles soient fumées, mais bien pour être détruites.

Il est donc sans doute l’heure de faire les comptes et ils sont impressionnants. Depuis le 1er janvier 2022, ce sont ainsi pas moins de 4 433 cartouches de cigarettes comoriennes de cette marque qui ont été interceptées et ce, toujours selon le même mode opératoire, à savoir un cocktail passagers payants mêlé à ce qui doit mettre plus que du beurre dans les épinards, la contrebande. Selon la PAF, la valeur de revente d’un paquet Coelacanthe à Mayotte est d’environ 7 euros, la somme confisquée peut donc être estimée depuis le début de l’année à plus de 310 310 Euros. Le tout sans compter les autres produits interdits qui transitent chaque jour entre Mayotte et Anjouan. Il s’agit d’une véritable fortune aux Comores, ce qui explique pourquoi le trafic reste si important.

Il est bien trop juteux pour se résoudre à l’abandonner et au contraire, il semble ne faire que se renforcer. Car aux barques et marchandises perdues par les contrebandiers, combien ont rapporté aux trafiquants celles qui sont parvenues à passer entre les mailles du filet ? Mais qui dit offre, à savoir fourniture des cigarettes, dit aussi demande, à savoir consommateurs. Il serait donc temps sans doute de trouver celles et ceux qui distillent les produits et ceux qui les consomment, car sans eux, il n’y aurait plus de marché… 

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