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« Mayotte restera toujours debout » – BAB

bab3

07h01 : Samedi, l’adjoint au maire de Mamoudzou, s’est fendu d’une note à l’attention de la population, dans laquelle il préconise 8 mesures pour reprendre le contrôle de la situation :

« Je ne reconnais plus mon île natale. Nous sommes dans un état de guerre » telles sont les dernières paroles publiques prononcées par Frédéric d’Achery, l’un de nos derniers sages, décédé le 4 mai 2016, deux jours après son agression sauvage à son domicile. Que son âme repose en paix et que les portes du Paradis lui soient grandement ouvertes.
Quatre morts depuis le début de l’année dont deux en l’espace de trois semaines. La guerre tant redoutée est bien présente dans nos foyers et dans nos quartiers. Le premier bilan de ces massacres est très effrayant : toutes les victimes sont des nôtres. « A qui le tour ? » est désormais la question que tout le monde se pose. L’évolution des évènements laisse croire à chacun de nous que ce tour peut être celui de « n’importe qui, n’importe quand et n’importe où ». Alors certains quittent l’île précipitamment et prématurément pour se mettre à l’abri ailleurs. Les autres, ceux qui restent sur le territoire se préparent comme ils peuvent à se défendre, à défendre leurs familles, leurs quartiers, leurs villages et leur île et donc à exercer leur droit de légitime défense. Les alertes que certains de nous ont lancées n’ont servi pratiquement à rien. Ce ne sont ni les quelques gendarmes supplémentaires, ni les 50 millions d’euros accordés aux élus par le Premier Ministre, ni le changement de Préfet en cours qui vont stopper cette violence exponentiellement croissante ou étouffer les hurlements assourdissants, néanmoins compréhensibles, des sirènes des partisans de la guerre totale contre les clandestins.Or à mon humble point de vue, la guerre ne peut pas être la solution. elle ne féra qu’enfoncer les familles dans la détresse et la douleur. La résolution de la délinquance et de l’insécurité meurtrières actuelles ne peut résulter que d’une volonté politique de la part de l’État et des élus que nous sommes. Pour réussir à reprendre le contrôle de la situation, je préconise la mise en place progressive et successive des huit mesures suivantes :
1 – Terroriser et neutraliser les voyous et les bandits de toute nature par le déploiement massif de policiers et de militaires sur l’ensemble du territoire de Mayotte ;
2 – Renforcer le contrôle des frontières en instaurant un rideau de fer maritime autour de l’île ;
3 – Relancer la Coopération bilatérale notamment la coopération judiciaire, sanitaire, éducative et économique avec l’Union des Comores;
4 – Recenser la population clandestine présente à Mayotte. Recensement volontaire en échange d’un titre de séjour provisoire ;
5 – Prise en charge par les Pouvoirs publics, les associations et les Organisations non gouvernementales (ONG) de la population immigrée en grandes difficultés (Création de restaurants solidaires, distributions de moyens de subsistance…) ;
6 – Renforcement des contrôles d’identité et accélération des reconduites aux frontières ;
7 – Construction d’un Centre d’accueil et d’encadrement pour les mineurs isolés ;
8 – Renforcement de la Coopération régionale par la suppression du « visa Balladur » entre Mayotte et les pays de la région. Le visas nouvelle génération pourra être délivré à l’arrivée à l’aéroport de Pamandzi moyennant le paiement d’une taxe d’entrée sur le territoire. Les conditions des séjours pourront être précisées et mieux encadrées. Cette liste n’est certainement pas exhaustive.
En revanche, je suis quasi certain qu’à moyen et long terme ces dispositifs coûteront largement moins cher que les centaines de millions que représente directement ou indirectement chaque année le coût du traitement de l’immigration clandestine à Mayotte. En plus nous pourrons espérer retrouver à terme la sécurité, la tranquillité la paix sociale ainsi que le retour des touristes et des investisseurs.
Ne désespérons pas Mayotte restera toujours debout. »

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