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Mayotte n’est pas le territoire français qui enregistre le plus de demandes d’asile

L’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration a rendu son rapport d’activité annuel au titre de l’année 2020. Un document de 116 pages où Mayotte trouve difficilement sa place mais y existe tout de même.

 

1er point, la répartition territoriale des demandes d’asile au niveau national en 2020. Quelle place occupe Mayotte ? De prime abord il serait permis de dire la première au regard de la pression migratoire si forte et pourtant, ce n’est pas le cas.

Le classement s’établit ainsi :

 

7,3 % – AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

2,0 % – BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ 2,0 % – BRETAGNE

3,3 % – CENTRE-VAL DE LOIRE

6,6 % – GRAND EST

5,1 % – HAUTS-DE-FRANCE

45,8 % – ÎLE-DE-FRANCE

3,2 % – NORMANDIE

3,6 % – NOUVELLE-AQUITAINE

4,3 % – OCCITANIE

4,6 % – PAYS DE LA LOIRE

5,1 % – PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR

3,3 % – GUYANE

0,4 % – LA RÉUNION

2,5 % – MAYOTTE

0,8 % – GUADELOUPE

0,2 % – SAINT-BARTHÉLÉMY / SAINT-MARTIN

 

Nota bene : flux des premières demandes en guichet unique en France en 2020 : 84 507

Et à Mayotte : 2112

Néanmoins il convient de noter que crise de la covid oblige, le chiffre en France a considérablement chuté passant de 143 025 à 84 507 tandis qu’à Mayotte, la crise n’a eu que peu d’effets (2 824 en 2019 et 2 112 en 2020)

 

 

En résumé, l’île de France occupe le haut du pavé mais cela se comprend. En effet, si à Mayotte l’immigration issue du continent africain est de plus en plus importante, elle ne supplante cependant pas celle des Comores qui répond à des besoins économiques et non géopolitiques. Il y a donc moins de demandes d’asile, même si avec 2,5% du volume national, cela fait beaucoup dans la mesure où Mayotte n’est qu’une tête d’épingle de 374 km2.

 

 

 

Mais il est un secteur où Mayotte se démarque au sein des statistiques de l’OFII, à savoir le travail dissimulé.

En effet, outre les poursuites judiciaires qui peuvent être engagées contre lui, l’employeur qui occupe un étranger non autorisé à travailler en France s’expose à des amendes administratives :

  • La contribution spéciale (L 8253-1 du code du travail), dont le montant s’élève à 1 000, 2 000 ou 5 000 fois de taux horaire du minimum garanti (3 650, 7 300 ou 18 250 euros), par salarié ;
  • Et, le cas échéant, la contribution forfaitaire représentative des frais de réacheminement de l’étranger dans son pays d’origine lorsque celui-ci n’était pas autorisé à séjourner en France (L. 626-1 du CESEDA).

Or, l’OFII au vu des procès-verbaux qui lui sont transmis par les corps de contrôle (police, gendarmerie, douanes, inspection du travail) est chargé de constater et de fixer le montant de la contribution spéciale.

 

Ainsi, en 2020, le nombre moyen d’infractions de la contribution spéciale par dossier était de 1,82 (1,75 en 2019). Dans 72 % des cas, une contribution forfaitaire pour frais de réacheminement a également été appliquée.

Le nombre de procès-verbaux (PV) transmis à l’OFII a alors été en baisse par rapport à l’année précédente (- 13,45 %). Seul le département de Mayotte enregistre une très forte hausse (148 %) par rapport à 2019.

Bref, le département prend la première place et c’est loin d’être une gloire…

 

 

 

 

Rapport-annuel-2020-1

 

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