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L’UDAF tire la sonnette d’alarme sur l’isolement des jeunes étudiants mahorais vivant en Métropole

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16h48 – Avec la crise de la Covid, les étudiants mahorais de métropole se retrouvent bloqués et ne pouvant regagner leur famille dans l’île. Les situations sont si difficiles parfois que l’UDAF monte au créneau.

“Quels dispositifs d’accompagnement pourraient être mis en place afin de lutter contre la solitude des jeunes étudiants résidant dans l’hexagone et sur l’île de La Réunion ?” interroge l’Union.
C’est pourquoi, au lendemain de son élection au sein du Conseil d’administration de l’UNAF pour représenter les UDAF des Outre-Mer, le président de l’UDAF de Mayotte Nizary ALI a été reçu à la délégation de Mayotte à Paris.
Cette rencontre a été placée sous le signe de partenariat fort entre l’UDAF de Mayotte et la délégation parisienne. Plusieurs sujets ont été abordés et notamment la question de l’isolement des étudiants mahorais en Métropole.

Au cours de ces échanges à Paris, le représentant des UDAF des Outre-Mer est revenu sur le décès d’une jeune étudiante mahoraise de 26 ans survenu le 11 juin 2020 dans sa résidence étudiante à Saint-Étienne. Ce drame avait mis en avant une fois de plus l’isolement et la précarité psychologique de certains étudiants mahorais dans l’Hexagone. Ce n’est donc pas un cas isolé, selon la délégation de Paris.
Mais encore, à la fin de mois d’octobre, le président Nizary ALI a été contacté par une psychologue mahoraise qui lui a fait part d’une démarche lancée par un collectif des psychologues originaires de Mayotte sur cette situation.

“En effet, face à cette situation particulièrement inquiétante et bien connue par tous, six psychologues mahoraises réunies en collectif ont envoyé une lettre ouverte aux autorités (président du CD, le recteur de Mayotte, le directeur de LADOM, le président de la COBA, Madame la directrice des politiques scolaires et universitaires, Monsieur le délégué de Mayotte à Paris, associations d’étudiants mahorais en métropole), pour les alerter sur ces situations et solliciter leur intervention sur ce sujet. Ce collectif sollicite l’intervention de l’UDAF de Mayotte auprès des autorités puisque le courrier ouvert est resté sans suite” indique l’UDAF qui a salué cette démarche en précisant effectivement que “l’institution familiale s’associe pleinement à cette cause. L’UDAF trouve que cette démarche des psychologues originaires de Mayotte est légitime et ces derniers sont mieux placés pour alerter et interpeller au plus haut point les autorités sur cette situation. L’UDAF est également entièrement d’accord lorsque ces professionnels indiquent dans leur démarche que la multiplication des décès des étudiants vient questionner une problématique qui est peu abordée et peu prise en compte collectivement par l’ensemble des partenaires. L’UDAF partage très clairement l’ensemble des éléments évoqués par les psychologues dans ce courrier (tout est dit). L’institution familiale fait entièrement confiance à ces professionnels et elle estime en même temps que ces derniers peuvent jouer un grand rôle dans la recherche de solution. Selon la psychologue avec laquelle l’UDAF est en contact, cette lettre ouverte est restée sans réaction de la part des destinataires et cela malgré les nombreuses relances et interventions de ce collectif.
Pour l’UDAF de Mayotte il est extrêmement urgent que les autorités s’intéressent sérieusement à cette problématique de l’isolement des jeunes étudiants mahorais. Et compte tenu de la situation qui risque de s’aggraver avec la deuxième vague de l’épidémie, l’UDAF de Mayotte propose que les autorités compétentes se réunissent dans l’urgence pour mener une réflexion très sérieuse sur ce sujet et trouver les solutions qui s’imposent et éviter de vivre d’autres drames.
L’UDAF de Mayotte sait que beaucoup d’associations mahoraises font un travail énorme pour accompagner des jeunes étudiants qui sont dans le besoin en Métropole et à La Réunion”. Ainsi, l’institution familiale salue toutes ces belles initiatives. L’UDAF profite pour demander que ces associations soient suffisamment soutenues, encouragées et accompagnées en même temps dans ces démarches.

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