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Le ministre des Transports malgache chargé par le chef de l’État de prendre les manettes des vols longs courriers d’Air Madagascar

Air Madagascar ou Madagascar Airlines, telle est la question. En attendant, pour éviter le crash financier pur et simple de la compagnie, le chef de l’État a pris des décisions drastiques appelant de lourdes responsabilités.

En effet, le ministre des Transports vient d’annoncer avoir été chargé par le chef de l’État Andry Rajoelina de prendre les manettes des vols longs courriers d’Air Madagascar. 

En réalité, il s’agira d’un binôme, le président de la République et son ministre pour conduire les opérations…

Et le ministre se veut rassurant dans la mesure où il explique avoir des solutions pour remettre cette compagnie aérienne sur l’orbite de la croissance, mais pas sans avoir à franchir quelques obstacles préalables, parmi lesquels le concept Madagascar Airlines lui-même.

En effet, après la mise sous tutelle judiciaire pour faillite d’Air Madagascar en octobre 2021, Madagascar Airlines avait été annoncée comme étant l’exploitant légal des licences de transport aérien d’Air Madagascar et de Tsaradia, comprenant donc les vols longs courriers internationaux. Une équation que le ministre des transports rejette aujourd’hui de manière catégorique, affirmant qu’il s’agit d’un simple montage financier et que Madagascar Airlines n’a pas encore le statut d’une compagnie aérienne pouvant exercer le métier de transporteur aérien. 

Pour ce qui est de la solution du ministre est de remettre sur pied la crédibilité financière, la position actuelle ne permettant pas de négocier avec les avionneurs. C’est d’ailleurs l’une des causes de l’échec des négociations avec l’avionneur brésilien Embrayer. L’autre point concerne le retour obligatoire d’Air Madagascar dans le système BSP (Billing and settlement plan) qui facilite les ventes des billets Air Madagascar par les agences de voyages et les compagnies aériennes dans le monde et vice versa. 

Mais pour ce faire, Madagascar doit payer 5 millions de dollars si elle veut réintégrer le giron du BSP. 

Bref, rien n’est gagné et le chemin d’un retour à l’équilibre est loin d’être gagné…

Samuel Boscher

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