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Le 31 mars, une date désormais comme une autre au sein du 101ème département?

 

Le 31 mars 2011, Mayotte devenait officiellement le 101ème département de France. L’année passée, plusieurs événements ont été organisés pour célébrer les 10 ans de la départementalisation. Cette année, l’anniversaire n’a pas suscité l’intérêt. Le combat des mahorais pour rester français a t-il définitivement pris fin le 31 mars 2011? En devenant le 101ème département de France, l’île, française depuis 1841, s’est définitivement ancrée dans la République.

À l’instar de la Guyane, la Guadeloupe, la Martinique et La Réunion, Mayotte est un département d’Outre-mer à part entière. Les combats se focalisent aujourd’hui sur des sujets tels que le rattrapage des droits et l’égalité sociale, la piste longue, la route de contournement, la régularisation foncière…

Les mahorais souhaitent vivre en paix, jouir de services publics de qualité, pouvoir se déplacer librement et rapidement, disposer d’eau potable au robinet, pouvoir voyager sans se ruiner…

Les préoccupations quotidiennes ont changé. Les nouvelles générations ne sont plus animées par les combats passés. Elles veulent pouvoir se former localement, accéder à des métiers d’avenir, découvrir le monde…

C’est, au delà de la période électorale peu propice aux célébrations, ce qui peut expliquer ce manque d’engouement pour la date du 31 mars. Ra Hachiri… Dans les autres départements de France, notamment dans les DOM, on ne fête pas chaque année l’obtention de ce statut.

Ne plus le fêter, c’est peut être d’ailleurs le meilleur moyen de montrer que Mayotte est un département comme un autre, qui n’a plus à s’enorgueillir d’avoir obtenu la départementalisation.

Si des ennemis de Mayotte française continue sournoisement de faire entendre leurs voix dans les plus hautes instances de l’État, il n’en reste pas moins que le statut de l’île ne peut plus être remis en cause d’un claquement de doigts. Il n’y a bien que les élus comoriens pour continuer à nier l’évidence. Et face aux ennemis de Mayotte française, il reste toujours la célèbre devise locale : Ra Hachiri.

Sahar Khalifa, célèbre philosophe et romancière palestinienne, écrivait : « Si le symbole meure, le sentiment reste ». Célébrations du 31 mars ou non, les mahorais se sentent français car ils le sont. Ils n’ont pas à s’en justifier ni à se sentir obligés de le célébrer.

Le 31 mars est une date importante dans l’histoire de l’île. Elle permet notamment de faire un bilan. Et pour les festivités, le temps viendra de fêter les 15 ans, les 20 ans… Paka tcho

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