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La Mairie de Bandraboua est bien sur le dossier du pont depuis 2020

Parmi les engagements de campagne de l’équipe conduite par Fahardine Ahamada figurait la gestion de la circulation dans le village de Dzoumogne, dès leur arrivée aux responsabilités, les élus se sont saisis de ce dossier brûlant pour la population.

Une fois en place les élus de Bandraboua se sont tournés vers les services de la DEAL pour faire un point d’avancement quant à la situation de la circulation dans le village.

La nouvelle équipe rapidement a été convaincu que le contournement était indispensable pour désengorger le centre du village. La seule réfection du pont était à leurs yeux insuffisante.

Les services de la DEAL leur ont expliqué que le pont actuel ne serait pas réparé mais qu’une solution de contournement du village serait mise en place avec la construction d’un autre pont un peu plus loin pour enjamber la rivière au niveau de l’actuel bâtiment de la direction de l’équipement. C’est d’ailleurs ce chemin qui était utilisé par la population par le passé et qui avait été abandonné du fait de la construction des locaux de la DEAL. Les travaux devaient commencer en 2021 pour se terminer en 2023. Mansour Kamardine a mis en ligne un courrier du préfet Colombet datant de novembre 2020 qui résume à peu près cette situation parlant d’un coût de travaux évalué à 10 millions d’euros pour des travaux en 2 phases.

Les élus de Bandraboua ont constaté en avril 2021 que contre toute attente les travaux n’avaient pas encore commencé. Le premier adjoint au maire, Hasrani Toumbou, a expliqué sur le plateau de la Matinale de Kwezi que le 19 mai 2021, les élus avaient pris connaissance d’un problème foncier signalé par la DEAL relatif au projet qui a retardé la mise en œuvre du chantier dont le coût avait grimpé à 17 millions d’euros.

Les élus de la commune disent avoir également demandé il y a 5 à 6 mois que le tonnage accepté pour passer sur l’actuel pont soit augmenté pour laisser la possibilité à un camion porte-conteneur de traverser. La DEAL aurait alors expliqué qu’elle allait mener une étude afin de savoir si l’infrastructure pourrait supporter la charge ; selon les élus de la commune aucun retour ne leur a été fait, ils n’auraient plus eu de nouvelles depuis lors. Questionné sur la manière dont les autocars de transport scolaire vont récupérer les collégiens et les lycéens en aout avec la réduction du poids des véhicules autorisés, l’élu a dit qu’ils attendaient les résultats des expertises.

C’est finalement la mobilisation des habitants et des collectifs du Nord qui a remis le « métier sur l’ouvrage » et qui va peut-être permettre d’avoir une visibilité sur le chantier.

Le premier adjoint Hasrani Toumbou indique que les services de la DEAL prévoient de démarrer les travaux à l’automne 2022 pour les terminer en 2024 ce qui apparaît pour l’élu trop lointain. Dans tous les cas et dans l’attente de la fin des travaux de contournement du village, le pont reste le seul moyen pour se rendre dans le nord.

Deux ingénieurs du Centre national des ponts seront présents à Mayotte à partir d’aujourd’hui pour conduire une mission d’expertise et imaginer des solutions viables et fiables. Les élus de Bandraboua l’ont rappelé sur le plateau de la Matinale, sécuriser le passage des piétons est une priorité. Ils souhaitent une passerelle dédiée et la possibilité de faire passer des camions plus lourds sur le pont. A suivre donc.

Anne Constance Onghéna
Pour France Mayotte matin

 

 

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