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La lutte contre l’arrivée des kwassas serait une des clés de la lutte contre la diffusion du variant sud-africain

Le Préfet a annoncé des mesures exceptionnelles pour empêcher tous les kwassas d’arriver sur les plages de Mayotte, afin de lutter contre le variant.

Selon les informations transmises, au moins l’un des 4 premiers patients diagnostiqué positif au covid 19 variant 501Y.V2 serait arrivé illégalement sur notre département. En effet, la situation sanitaire aux Comores semble être en dehors de tout contrôle. La lutte contre l’immigration clandestine revêt donc un caractère stratégique. Afin d’éviter l’introduction de nouvelles personnes porteuses du virus qui contamineraient à leur tour la population locale.

Le Préfet annonce ainsi qu’aujourd’hui 3 kwassas sur 4 sont interceptés. Evidemment c’est beaucoup mieux qu’avant. Les intercepteurs et la meilleure coordination des forces en mer auront permis d’améliorer les choses. La moins bonne nouvelle c’est que les autorités savent que 25% de kwassas arrivent à accoster sur nos côtes. Et qu’elles s’en satisfont, comment se contenter de cette situation porteuse de malheur ? Le passeur de retour à Anjouan apporte de l’espoir aux candidats au voyage au travers d’un message induit « oui c’est possible de rejoindre Mayotte ». C’est aussi un très mauvais message pour toutes les personnes qui veulent vivre en sécurité et dans la paix à Mayotte.

De nouvelles personnes sans titre de séjour, sans droit, clandestines sont livrées à elles même ; elles vont devoir trouver de quoi survivre souvent en cédant à la tentation du vol …. Par ailleurs ces personnes vont devoir se loger. Et ainsi faire grandir les bidonvilles et ce sans rappeler toutes les autres conséquences fâcheuses de cette immigration clandestine. Néanmoins quand un virus mutant peut faire des ravages dans la population. Et faire exploser le système de santé et tuer des gens, on apprend qu’il serait possible de toutes les arrêter ces embarcations. Pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt, alors ?

Les reconduites à la frontière seraient pour le moment maintenues, le gouvernement comorien comprendrait la situation. Voila qui est bien étonnant !! Mais qui prend plus de sens à la lecture d’un article paru chez nos confrères d’Al Watwan. Où l’on apprend que le chef de la diplomatie française aurait présenté ses excuses au gouvernement comorien. Et à la population pour les propos de Mansour Kamardine et un article d’Imaz press, fort mal sourcé, il est vrai tant il était inexact.

Qu’un fonctionnaire diplomate aille présenter des excuses pour un article d’un organe de presse privé et surtout pour des propos tenus par un élu de la nation est assez incroyable quand on y pense. Si cette assertion est le reflet de la réalité le rapport de force entre la France et l’Union des Comores n’est pas près de s’inverser !!! L’article renseigne également sur une volonté affichée de mettre en place une véritable coopération sanitaire entre les deux pays. L’aide humanitaire est surement indispensable pour ce pays très pauvre qui serait également corrompu afin de venir en aide à la population qui souffre réellement. Cette coopération et cette aide sont déployées par la diplomatie française directement avec le gouvernement d’Azali Assoumani.

Espérons que les millions d’euros qui risquent d’être investis par la France dans ce dossier auront au moins permis de conditionner cet accord de coopération avec le maintien. Pendant cette nouvelle vague de la crise sanitaire, des reconduites à Anjouan des ressortissants comoriens arrivés illégalement à Mayotte. S’interroger n’est pas fortuit tant la posture du quai d’Orsay dans les relations avec Moroni montre à chaque occasion que Mayotte ne compte pas vraiment pour eux. A suivre donc sur ce dossier.
Toute chose étant, la population comorienne est en grande difficulté. Plusieurs associations à Mayotte de proches de Mohéli ont collecté des moyens pour aider la population. La fermeture des frontières de la France avec les Comores rend pour le moment impossible l’acheminement de cette aide pourtant nécessaire…

Un article d’Anne Constance Onghéna, à retrouver dans le France Mayotte matin du mercredi 20 janvier 2021.

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