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L’enfance à Mayotte, une préoccupation majeure

Sur la protection de l’enfance, Mayotte est en décalage par rapport à la métropole, selon un rapport de la Cour des comptes.

Cette semaine, la Cour des comptes éditait un rapport public sur la protection de l’enfance. Sur cette question, Mayotte apparaît en décalage dans ce rapport vis-à-vis des autres départements français. L’île a beau être le plus jeune d’entre eux, elle connaît des problèmes qui pèsent sur les enfants Mahorais.

C’est notamment la recrudescence des mineurs isolés à Mayotte qui inquiète. Ce phénomène s’explique par une très forte croissance démographique, des logements insalubres et une surpopulation de ces logements. L’immigration massive en provenance des Comores, avec une politique de reconduite à la frontière des parents, provoque aussi son lot d’enfants isolés, délaissés, voire déscolarisés.

Un espoir présent, mais long à se concrétiser

La mise en pratique de l’aide sociale à l’enfance a aidé de nombreux foyers, mais ses moyens limités peinent à subvenir aux besoins d’une trop nombreuse population de jeunes isolés. En 2016, on comptait plus de 4000 mineurs isolés à Mayotte.

Le département met pourtant l’accent sur cette problématique. Le Conseil départemental de Mayotte fait de la prévention sur le sujet de l’enfance et a promis de créer des places supplémentaires dans les lieux d’accueil de l’île. Les modalités de prise en charge des mineurs isolés devraient aussi être allégées afin de faciliter les démarches. Enfin, on observe une transition dans le milieu associatif, dont le mode de financement devrait évoluer en passant des subventions aux appels d’offres. Mais, en attendant ces améliorations, les enfants isolés de Mayotte continuent de souffrir, comme le rappait poétiquement Oxmo Puccino dans les années 1990 :

« T’es comme une bougie qu’on a oublié d’éteindre dans une chambre vide, tu brilles entouré de gens sombres voulant te souffler »

Oxmo Puccino, L’enfant seul, 1998.

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