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En 2026, l’activité volcanique pourra être suivie en temps réel via un observatoire

Un projet intitulé MARMOR possède parmi ses objectifs la mise en place d’une infrastructure d’observation sous-marine à Mayotte. L’outil doit assurer les impératifs de surveillance sismologique en temps-réel et conduire des recherches multidisciplinaires sur les phénomènes associés à la crise sismo-volcanique en cours.

 

Le projet d’observatoire porté par l’IFREMER est né il y a plus d’un an mais de nouvelles étapes viennent d’être franchies. En effet, le 29 mars dernier, une réunion de lancement officiel a eu lieu entre les 22 institutions partenaires et l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) qui finance le projet. Plusieurs millions d’euros seront débloqués pour construire cet observatoire multidisciplinaire pour la recherche et la surveillance à Mayotte.

 

Avant cela, il faut penser le projet qui comprend le déploiement de 2 câbles électro-optique de 70 km et la création de plusieurs stations de mesure sous-marine. Des études environnementales vont notamment permettre d’appréhender le tracé de ces câbles de manière à limiter au maximum les atteintes à l’environnement. Il faudra aussi créer des serveurs, faire venir des navires câbliers, définir le statut juridique de l’observatoire et les personnes qui le composeront. La mise en place ne devrait ainsi intervenir qu’en 2026. Pour quoi faire?

 

Avec l’observatoire, les données seront collectées en temps réel, 24h/24 et 7 jours sur 7. L’activité sismo-volcanique sera donc suivie avec beaucoup plus de précision. Séismes, panaches gazeux, modification des écosystèmes… Plus rien n’échappera à l’oeil des scientifiques. Cela permettra d’étudier et de prédire les aléas et de mieux répondre aux défis liés à la gestion des risques. En attendant, les expert continuent les relevés de mesure tous les trois ou 6 mois.

 

Les dernières observations révèlent ainsi que l’activité sismique diminue. Par ailleurs, il n’y a plus d’enfoncement de l’île même s’il est difficile de prédire si cette phase de stabilisation va durer ou non. Autre donnée importante, depuis janvier 2021, il n’y a plus de coulés de lave. En revanche, les scientifiques notamment du BRGM constatent beaucoup d’émission de gaz dans une zone nommée fer à cheval qui est comprise entre 10 et 15 km au large de petite terre. L’observatoire permettra de mieux identifier ces gaz et de comprendre ce qui se passe vraiment dans cette zone. Qui porte des traces d’une activité passée… Pierre Bellusci

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