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Aéroport de Mayotte : Edeis poursuit son développement et espère bien multiplier les projets

Le traditionnel chassé-croisé des vacances d’été ne va pas tarder à commencer. Cette année et pour la première fois depuis 2 ans, il se fera sans aucune restriction, l’occasion de se poser la question de l’organisation mise en place pour accueillir les passagers.

Les départs en vacances sont source de joie pour les voyageurs et leurs familles, elles occasionnent évidemment un trafic plus important au niveau de l’aéroport de Mayotte : entre ceux qui partent pour quelques jours à l’extérieur du département et ceux qui viennent visiter leurs proches. Mayotte a aussi ceci de particulier que les vacances d’été font se croiser à l’aéroport les fonctionnaires qui terminent leur affectation avec les nouveaux venus qui viennent s’installer sur l’île au lagon pour quelques temps. Ce sont 3 fois plus de passagers qu’à l’accoutumée qui sont attendus. 

Edeis qui exploite l’aéroport de Mayotte s’est donc organisée de manière à ce que le personnel en nombre suffisant soit présent pendant cette période, pour accueillir les voyageurs et leurs bagages, assurer la sûreté des vols, entretenir l’espace et permettre d’attendre dans de bonnes conditions. Ce sont des opérations qui peuvent paraître simple mais qui nécessitent une organisation huilée.

S’agissant de la sûreté, plus particulièrement du contrôle des bagages et des passagers, Edeis a pu régler les différents problèmes qui s’était posés avec les entreprises prestataires. L’exploitant de l’aéroport a internalisé la mission. Ce sont donc désormais, des mahorais dans une entreprise mahoraise qui assurent la sûreté de l’aéroport. A ce jour, entre 85 et 90% des personnes travaillant à l’aéroport sont mahoraises.

L’autre sujet fondamental dans cette période qui avait généré beaucoup d’énervements il y a quelques semaines : c’est l’ouverture de la tour de contrôle et donc de la possibilité de faire décoller et atterrir les avions aux heures prévues.

Face aux difficultés de la DGAC pour assurer cette mission de contrôle aérien, Edeis a recruté des agents AFIS qui vont pouvoir après une formation de 3 mois réaliser le contrôle aérien de notre tour en cas de manquements des services de l’État. La DGAC aurait d’ores et déjà fait savoir qu’en novembre et en décembre ce serait le cas. Les agents AFIS qui arrivent début juillet seront donc opérationnels en temps voulu. Reste à savoir qui va payer la note car bien évidemment, pallier une carence de l’état n’est pas dans le cahier des charges d’Edeis… mais ça c’est une autre histoire.

Avant la période de COVID, Edeis envisagait d’accueillir d’autres compagnies aériennes, il a été un temps question de l’arrivée d’Air France, option très vite balayée par les autorités au regard de l’incompatibilité entre les subventions versées à Air France et les règles des financements pour l’UE qui interdit aux compagnies subventionnées d’ouvrir de nouvelles destinations. Il semblerait selon une source proche du dossier que la DGAC soit dans des négociations très avancées avec les autorités du Mozambique pour pouvoir accueillir des compagnies aériennes en provenance de Maputo. Excellente nouvelle s’il en est au regard du projet gazier la transformation de notre département en hub pour le projet serait-elle en bonne voie ?

Anne Constance Onghéna
Pour France Mayotte matin

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